Erika Nova -FINI-

Il se peut que vous voyiez souvent la jeune Erika Nova avec un doux sourire aux lèves. Plutôt calme, elle apparaît comme quelqu'un de doux, toujours un mot gentil à dire, positive et avant tout pacifiste. Elle évite les conflits comme la peste quitte à devoir donner raison à une personne avec qui elle est en désaccord. La jeune sorcière ne demande qu'à avoir des amis ou au minimum, ne pas avoir d'ennemis. Ainsi, elle choisit de se montrer agréable avec tout le monde. Mais contrairement à ce que l'on pourrait croire, il ne s'agit pas là d'hypocrisie de sa part. En effet, il semblerait bien que la jeune albinos soit sincère. Cette bonté naturelle presque naïve peut la rendre aussi attachante qu'exaspérante en fonction des points de vue. Mais quoi que vous pourrez dire, elle ne démord pas !
Selon Erika, la majorité des conflits ne sont dus qu'à des problèmes de compréhensions mutuels et au fond, c'est l'orgueil, empêchant d'admettre le tord et de trouver un compromis, qui rend les gens si compliqués dans leurs histoires. Bien sûr, il y a des exceptions, des cas plus complexes. Dans son pacifisme, la jeune femme cherche à comprendre ce qui peut expliquer les conflits dans le but de trouver un moyen de les résoudre. Son rêve étant que tout le monde puisse un jour vivre en paix et, bien que cela soit impossible, elle continuera sans relâche de rêver.

Il est en soit légitime de la penser idiote. Sa vision trop embellie des choses et du monde paraissent presque enfantines, ce qui ne lui offre pas beaucoup de crédibilité. Il faut ajouter à cela que, malgré de grandes facilités en cours, la jeune femme se déconcentre très facilement à force d'être trop concentrée. C'est à dire qu'Erika fait attention à tout ce qui l'entoure, ainsi, le moindre détail peut attirer son regard et la faire complètement oublier ce sur quoi elle était concentrée à la base. Ainsi, elle peu sembler rêveuse, dans la lune et parfois elle l'est, mais la plupart du temps, elle regarde juste des détails auxquels personne ne prête réellement attention.

On pourra remarquer que la sorcière est fort peu bavarde. En dehors de son désir d'éviter tout conflit, il y a aussi là une certaine timidité de sa part. Avec ces deux éléments, on peut dire qu'Erika se soumet en quelque sorte aux autres, elle se laisse marcher dessus sans broncher, tout simplement car c'est plus "confortable" pour elle plutôt que d'avoir à s'affirmer et risquer de se disputer avec des gens. Elle sera donc l'amie muette qui écoute vos soucis et vos avis sans vous juger ou vous contre dire, de même elle sera cette personne prête à vous aider sans rien demander en retour, tout simplement parce qu'elle veut être aimée.
Cette envie apparaît presque comme un besoin, fort peu discret. Elle n'ira pas vous voir et vous dire "aimez-moi", mais son attitude douce, calme et soumise est prévue dans le but qu'un maximum de personnes la trouve agréable. Pourquoi est-elle agréable ? Car elle ne va pas contre vous, elle suit et avec le sourire. Et les gens aiment bien cela.

On peu constater là dedans une certaine anxiété dissimulée. Au fond, Erika a tout simplement peur du rejet, une peur presque phobique. Ne voulant pas être seule, elle préfère être l'esclave des autres, celle qu'on manipule et dont on se sert que de n'être rien, d'être seule et rejetée. Ainsi, c'est son choix, et elle-même ne saurait dire si cela la pèse ou pas, mais il se peut qu'au fond, une part inavouée d'elle-même souffre de cette situation et de ce silence constant, de cette façon d'être effacée et de perdre toute notion de personnalité réelle pour n'être qu'une présence qui suit bêtement les autres.
Certaines angoisses de la jeune femme sont plus visibles. Il suffira de la voir s'effrayer dans le noir, trembler face à l'orage et se paralyser de crainte dès lors qu'une personne se met à s'énerver à côté d'elle, que cela la concerne ou non.

Ainsi, on peut résumer Erika de cette façon ; c'est une personne pleine de peurs qu'elle garde pour elle, avec un idéal de paix en tête, beaucoup de rêveries et prête à se soumettre totalement pour ne pas tomber en désaccord. Mais surtout... Qui gardera le mieux possible le sourire aux lèvres.


Son physique paraît aussi doux que sa personnalité. Sa peau, très claire, se confond presque avec ses cheveux d'un blanc maculé. Ces derniers tombent jusqu'à sa poitrine, lisses et doux, ils forment une frange devant son visage qui couvre presque ses yeux. Ces derniers semblent davantage bruns que rouges, leur couleur originelle, mais cela est dû à des lentilles qui lui permettent d'être moins éblouie. En effet, étant albinos de naissance, en témoigne sa carnation, Erika a les yeux très sensibles à la lumière. Sa peau aussi est d'une fragilité toute particulière, pouvant se faire brûler par le soleil bien plus vite que celle des autres. Ainsi, elle doit se préservée, condamnée à rester dans l'obscurité ou a user de potions pour pouvoir temporairement sortir sans brûler.
En dehors de cela, la jeune sorcière mesure un mètre soixante-deux, elle n'est ainsi pas bien grande sans être forcément parmi les plus petites. On peu facilement la penser chétive en la voyant, de part sa taille, mais aussi le fait qu'elle ne soit pas particulièrement musclée. Cependant, cela sera surtout dû à son visage très doux et sa pâleur constante qui donne l'impression qu'elle est malade. Par ailleurs, en dehors de son albinisme, Erika a une santé relativement fragile, très sensible aux coups de froid. Ainsi, et bien, par moment, elle sera réellement malade au lieu d'en avoir simplement l'air.

Pour parler goûts vestimentaires, la jeune femme sait rester simple. Elle aime bien l'uniforme de Poudlard qu'elle respecte soigneusement. En dehors de cela, même si elle peu porter des habits normaux, elle aimera les vestes longues qui font un peu comme des capes, entre autre car cela couvre bien. Quant à ses cheveux, il lui arrive parfois de s'amuser à se faire des coiffures, mais la plupart du temps vous la verrez soit avec les cheveux attachés en deux couettes, soit détachés.

Un jour peut-être....
Peut-être qu'un jour, quelqu'un m'aimera enfin.
Peut-être qu'un jour, on cessera de me rejeter.
Peut-être qu'un jour, j'aurais des amis.
Mieux, une famille.
Oui peut-être.
En attendant, je suis là.
J'attends.
Peut-être la vie me fera-t-elle un cadeau pour noël cette année.
Qu'une famille gentille et aimante passe la porte.
Qu'elle me regarde sans s'intriguer de mes cheveux blancs, sans être encombrés par les précautions à prendre.
Qu'elle me ramène chez elle et me garde... Plus longtemps que l’équivalent d'une période d'essai, qu'elle ne me ramène pas en comprenant que ma santé sera un problème et en prétextant ne pas avoir d'argent pour moi. Je ne veux pas de leur argent. Je veux d'un foyer.... Tant pis si je ne peux voir aucun médecin, tant pis si on ne m'achète pas les crèmes nécessaires à protéger ma peau... Je veux juste une famille.
Suis-je égoïste de vouloir que l'on m'aime ?
Je ne sais pas... Sûrement. Mais c'est si dur d'être seule...

La jeune Erika écrivait toujours dans son journal. Un ouvrage sacré que personne n'avait le droit de lire. Personne ne cherchait réellement à le lire. Dans cet orphelinat, la jeune albinos était bien seule. Elle regardait les autres enfants jouer entre eux, n'osant pas les approcher. Elle préférait les observer... Et vivre par procuration, souriant de les voir rire. Il fallait qu'elle écrive. Cela lui évitait de pleurer tous les soirs en se demandant où étaient passés ses parents et pourquoi ils l'avaient laissée là. Dans cet endroit où on met les enfants qui n'ont plus rien... Ou dont personne ne veut, même pas leurs propres géniteurs.
En soit, son enfance fut d'un calme presque accablant. Elle put voir plusieurs familles qui essayèrent de l'aimer... Mais furent vite encombrés plus qu'autre chose. Ou parfois, on la regardait avant de craquer sur un autre enfant... Et plus elle grandissait, plus elle se savait condamnée à demeurer ici. Car les enfants trop grand ne se faisaient pas souvent adoptés, encore plus quand ils étaient malades.

Mais un jour, une lettre vint la sauver de ce destin de solitude. En effet, LA fameuse lettre d'admission pour Poudlard. Erika ignorait alors être une sorcière au moment de la recevoir, mais cela la fit tellement sourire. En effet, au moins quelqu'un s'intéressait à elle, enfin on la voulait quelque part.

Il est arrivé ?
C'est cela ? Mon cadeau ?
Le cadeau que j'attends depuis des années ?
Cette lettre... Je vais enfin être acceptée quelque part ? Par des gens ?
Je l'espère tellement.
Je ferais de mon mieux.

Cependant, sortir de l'orphelinat ne fut pas facile... Heureusement, une des femmes de la garderie voulu bien aider la jeune Erika à rejoindre la fameuse école. Elle même ayant été l'une des élèves de Poudlard avant de choisir de rejoindre l'orphelinat, justement pour le cas où ce genre de choses arriverait. Pour attendre une opportunité d'aider un jour un jeune sorcier ou une jeune sorcière à pouvoir malgré tout rejoindre l'établissement. Ainsi guida-t-elle la jeune albinos dans l'achat de ses affaires, l'adoption de son animal de compagnie, un chat noir qu'elle nommera Onyx, de sa baguette en crin de licorne qui l'avait choisi et de ses manuels. Tout cela semblait presque trop beau pour la petite sorcière.

Je vous en prie...
Si c'est un rêve, par pitié, ne me réveillez jamais.
Je veux y rester enfermée le restant de mes jours, quitte à ce que mon corps se meurt.
Tant que je reste dans cette parfaite illusion du bonheur.
Ne me réveillez pas, si cela n'est rien de plus qu'un rêve...
Laissez moi dormir pour toujours.

Ainsi commença-t-elle ses études. Sa maturité pour son âge su surprendre ainsi que sa capacité à assimiler les choses, cependant gênée par un certain trouble de la concentration. Rejoignant la maison Poufsouffle, la petite albinos n'avait qu'une seule envie... Se faire des amis ! Mais sa grande timidité ne l'aidait pas et cet univers nouveau, bien qu'idéal à ses yeux, devint vite intimident.

Ce n'est pas aussi facile que ce que je croyais.
Je ne parle pas là de magie. Pour ça, je m'en sors à peu près, bien que certaines choses sont effrayantes...
Je parle du relationnel.
Parler aux gens est dur.
J'ai l'impression d'avoir peur tout le temps, de ne pas me sentir en sécurité.
De quoi ais-je donc si peur ?
Au fond de moi, je le sais.
Et s'ils me rejetaient ?
Je crois que je préfère rester une inconnue que de voir leur visage me mépriser.
Oui, je préfère rester effacée, être une sorte d'ombre qui sourit à travers eux...
Que d'être confrontée à leur mépris.
Je sais qu'ils ne me mépriseront pas forcément...
Mais c'est un risque.
Un risque que je voudrais éviter.
Je ferais de mon mieux.
Et peut-être qu'un jour... J'aurais des amis.

Désormais, Erika a dix-sept ans. Elle poursuit ses études, fort peu informée de ce qui se trame dehors. La politique ne l'a jamais intéressée et elle reste enfermée dans son monde de magie et de rêves. La douce et naïve jeune fille garde toujours en tête cet objectif ; se faire accepter, avoir des amis. Peut-être y parviendra-t-elle.

Dix-sept ans déjà.
J'ai passé plusieurs années entre ces murs.
Je n'ai pas toujours été seule.
J'ai pu avoir des amis.
Mais des amis de passage.
Qui eurent vite fait de m'oublier...
Peut-être ne suis-je pas assez intéressante ?
Je ne sais pas.
Je n'ose pas essayer des choses.
Je préfère sourire et me fondre dans le décor.
J'essaie de tenir les conversations tout en évitant de froisser les autres.
Mine de rien, c'est un exercice un peu compliqué.
J'ai dû apprendre à arrêter de trop penser.
À juste sourire.
Sourire et acquiescer.
Être agréable.
Les gens ont l'air de bien aimer quand on écoute sans trop parler.
Alors je vais continuer.
Car, même si ce sont des amis de passage...
Il y a un moment où j'entre dans leur vie.
Et même si c'est pour en sortir... Et bien... J'aurais été, a un moment dans leur existence, une présence agréable.
Et rien que cela me suffit à ne pas me sentir trop seule.

Peut-on vraiment parler d'un pouvoir ? En soit, c'est davantage une sorte de passif qui lui sauve la vie au quotidien. En effet, si Erika est très vulnérable aux maladies communes, elle est immunisée contre les cancers qu'elle risquerait normalement en s'exposant à la lumière du soleil. Cependant, sa vue reste affectée par les fortes lumières et elle n'est pas immunisée contre les coups de soleils.