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Nocte venandi (ft Anastasia)

Hedwig P. Lovecast
Neutre
Hedwig P. Lovecast
Messages : 15
Date d'inscription : 14/11/2018
Sam 5 Jan - 17:25

Nocte venandi // Chasse nocturne (ft Anastasia)

"Je ne participe jamais à ce qui m'entoure, je ne suis nulle part à ma place." H.P. Lovecraft


Bonjour M. Lovecast,
Vous ne me connaissez pas, mais moi je vous connais. Vous êtes le frère de Mary Elizabeth. Elle m’a tant parlé de vous. J’étais avec elle à Poudlard il y a 12 ans. Je sais ce qu’il s’est passé durant l’été 2040. J’essaye de vous contacter depuis quelques semaines. Vous êtes surveillés par les Partisans pour vos oeuvres, j’admire énormément votre travail. Nous avons besoin de gens comme vous dans la Résistance. Venez me retrouver dans le hangar de l’ancienne centrale électrique de Littlebrook, dans la périphérie de Londres dans 2 jours à minuit.

Le Dragon


Ancienne centrale électrique de Littlebrook - Banlieue est de Londres - 23h50

Cette histoire n’augurait rien de bon, absolument rien.

Quelle idée de venir crapahuter ainsi en pleine nuit dans ce bâtiment abandonné ? Hedwig poussa un profond soupir en constatant que son manteau brun s’était coincé dans le grillage entourant la centrale. Il le dégagea délicatement en se piquant le doigt. Un filet de sang s’échappa de son index droit. Après un léger juron peu distingué, il releva la tête en suçant tant bien que mal sa plaie. La centrale se dressait devant lui, inquiétante. Malgré une dizaine d’année d’abandon, le tout semblait en assez bon état.

De façon étrange, l’endroit semblait couper de toute lumière extérieure. Dépassé la barrière de sécurité en bien mauvais état, on rentrait dans un espace faisant fuir la pollution lumineuse de la banlieue londonienne. Seules la lune et les étoiles éclairaient la scène, donnant au lieu un aspect fantomatique. Pas de doute, il y avait quelque chose de magique dans les parages. Hedwig dut résister à une vision de spectres tentant de l’attraper dans leurs griffes, émergeant de la centrale.

Il se secoua rapidement et avança vers le bâtiment. Il devait en avoir le coeur net. La lettre reçue par hibou semblait des plus sérieuses. Depuis le temps qu’il faisait des recherches cachées sur le monde magique, il espérait recevoir un indice, un message de sa soeur. Trop de choses étaient floues sur sa disparition. Il avait beau faire semblant et avancer, le deuil ne passait pas. Ce n’est pas pour rien qu’il s’est froissé avec sa mère. Comment a-t-elle pu faire confiance à ces Partisans ? Partisans qui viennent même à présent jusqu’à chez lui… Hed repensa rapidement à Leilà Fand. Qu’est-ce qu’elle lui voulait vraiment ? Il frémit. peut-être l’avait-elle pris en filature et attendait patiemment à l’extérieur ? Allons, nous n’étions pas dans un vieux films d’espionnage… En plus, il ne faisait rien de fondamentalement grave pour les Partisans, il voulait juste des réponses, de là à rentrer vraiment dans la Résistance officiellement… il ne savait pas s’il en aurait le courage. Il ne restait qu’à voir ce que ce Dragon avait en tête.

Comment rentre-t-on dans une centrale, même abandonnée ? La question se posait. Hedwig commença par faire le tour de la bâtisse. Alors qu’il avait fait la moitié de la distance, ce qui prit un certain temps, elle était grande, il se figea subitement. Un grincement retentissait devant lui. Une lourde porte était en train de coulisser doucement. Il fut à moitié surpris en constatant que personne ne la faisait fonctionner, elle glissait toute seule, pas une seule once d’électricité n’habitait la structure. Un comble pour une ancienne centrale aussi importante il y a encore 20 ans. Pourquoi l’avait-on abandonnée ? Hedwig ne s’en souvenait plus exactement. Une histoire d’incident assez grave, avec un mort. La porte donnait dans le ventre de la centrale, un gouffre abyssal des plus inquiétant.

Loin de se démonter, Hedwig leva sa lampe à énergie solaire qu’il avait pris soin de charger au maximum et enclencha le mécanisme avec un petit Lumos emprunté à sa soeur pour faire genre. Un petit réflexe qu’il avait conservé de l’époque. Mary Elizabeth adorait ce sort, il lui rappelait les petites veilleuses en papier qu'Hedwig lui fabriquait quand elle était toute petite. La lumière perça les ténèbres et éclaira un couloir long et sordide. Les murs et le plafond suintaient d’une eau noire assez inquiétante. Hedwig pénétra dans l’antre électrique désaffectée. A peine eut-il parcouru quelques mètres qu’un froid glaçant lui serra le corps. Plus il avançait, plus un sentiment d’oppression le gagnait. Il avait l’impression que toute la joie s’en allait, au fur et à mesure que le trait de lumière de la lampe solaire s’amenuisait devant lui. Après ce qui lui sembla une éternité, alors qu’il venait de faire à peine 100 mètres, il déboucha dans un espace plutôt grand, sans doute un ancien accueil, les restes d’un comptoir étaient visibles en face de lui. Hedwig resserra son manteau contre lui. Ce froid n’était pas naturel, il en était certain. Il fit quelques pas dans cette pièce avant qu’un nouveau grincement se fasse entendre. Une porte que le jeune homme n’avait pas vu se referma derrière lui. Son sang ne fit qu’un tour. C’était vraiment une mauvaise idée de venir ici tout seul. il aurait dû demander à Clara. Ou à Connor…

Une voix rauque retentit de derrière le comptoir :

Bonsoir M. Lovecast, décidément, vous êtes encore plus prévisible que je le pensais. Enfin, comme la plupart des Moldus je présume.

Qui… Qui est là ? Vous êtes le Dragon ?


Hedwig aurait aimé que sa voix soit plus assurée, mais pour le coup ce n’aurait pas été possible. Un homme apparut subitement en enjambant le comptoir. C’était un vieil homme grisonnant au regard noir, vétu d’une robe tout aussi sombre, le visage tiré et marqué par quelques rides. Ses cheveux et sa peau étaient d’un blanc inquiétant.

Pauvre idiot, tu es tombé dans mon piège. Tu écris des histoires affligeantes mélangeant les Sorciers et les Moldus, et tu coures droit dans la gueule du loup, comme un mauvais personnage de tes romans tout aussi médiocre.

Hedwig fit un pas en arrière.

Pourquoi m’avoir fait venir ici ?

Je suis venu te punir, misérable Moldu. Comment oses-tu écrire ces inepties pareilles ? Elles ne font que dépraver les jeunes générations de Sorciers. Tu es encore pire que ces cafards de Partisans qui eux ont compris le danger. Le mélange Moldus et Sorciers est contre-nature, seuls les Sangs-Purs comme moi sont les véritables maîtres de ce monde. Vous allez le détruire toi et tes semblables, regarde l’état de cette centrale. Abandonnée et laissée là à pourrir. Je ne te laisserai pas plus longtemps prêcher l’association de nos deux races, écrivain de pacotille.


Que se passait-il ? Hedwig était pétrifié, une nouvelle fois, comme il y a douze ans. Lui qui pensait que les Partisans étaient son plus grand souci, voilà qu’il se retrouvait coincé avec un sorcier complètement maboul. Sang-Pur ? Il lui semblait que ce terme avait été prononcé par sa soeur sur un ton énervé… Les extrémistes sont donc partout, même chez les Sorciers. L’inconnu leva subitement sa main, au bout de laquelle se dressait une baguette en bois sombre. Il la pointa vers Hedwig, menaçant.

Bien, c’est à partir de ce moment que la partie devient amusante mon cher Hedwig.

Attendez ! Vous savez forcément des choses sur ma soeur, votre lettre était…

Ferme la Moldu, j’ai juste utilisé quelques informations volées dans les Dossiers des Partisans. Je n’ai que faire de ta soeur Sang-de-Bourbe morte il y a douze ans. Ses pouvoirs étaient intéressants mais elle est tombée entre leurs mains tant pis.

Il savait des choses supplémentaires, forcément. Quelle était cette histoire de pouvoir ? Hed devait savoir ! Il essaya de parler :

Mais…

J’ai dis ferme la, Endoloris !

Une douleur telle qu’il n’avait jamais connu traversa le corps d’Hedwig. Une douleur si intense qu’elle lui coupa tous ses muscles. Impossible de crier, impossible de bouger. Tout son corp n’était plus que douleur. Il sentit que le sortilège agissait avant tout sur son cerveau. Un kaléidoscope de couleur lui traversa la rétine, comme si son don d’imagination tentait de mettre en peinture ce qu’il ressentait. Trop d’informations en un instant, il crut que sa tête allait exploser, littéralement. Subitement la douleur s’interrompit. Mais les couleurs dansaient toujours autour de l’écrivain.

*****

La vue commença à revenir. La salle avait disparue, il était dans un parc familier, le parc Saint-James. Il avait du sang sur les mains, encore ce sang, toujours ce sang. Il était à genoux, dans l’herbe.

Hed, tu m’as abandonné, abandonné…

Non Mary, non s’il te plaît.

Et tu vas mourir tout seul, sans que rien ne te soit jamais pardonné. Je t’en voudrais toujours.

Le visage blanc, cadavérique de sa soeur emplit l’espace du parc, il entendait sa voix, encore et encore…

Hedwig hurla.

****

Le sorcier regarda l’écrivain d’un air stupéfait. Lovecast était à genoux, les yeux révulsés hurlant à la mort. C’était la première fois que quelqu’un réagissait aussi violemment à un sortilège de douleur. Il contempla sa proie facile avec un dédain exacerbé.

Décidément, ces Moldus sont de moins en moins résistants à ce sort. Moi qui pensais m’amuser encore un peu. Tant pis, finissons-en, pour le plus grand bien.

C’est à ce moment précis que quelque chose mis à mal l’exécution facile que préparait Grima Rookwood, sang-pur de son état, dangereux terroriste Sorcier, chasseur de Moldu et adepte de la doctrine Grindelwald.

Une autre chasseuse venait de rentrer dans la partie. Et sa proie était différente.
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